HistoireLe regard. Un des moyens de communication le plus puissant. Ce n’est pas pour rien qu’on dit des yeux qu’ils sont les reflets de notre âme. Les regards en disent long. Les regards disent tout. Les regards expriment vos humeurs. Montrent vos joies. Trahissent vos peines. Exposent vos goûts, de la haine à l’amour. Les regards ne cachent rien. Les regards ne savent pas mentir. Depuis qu’il les a ouverts pour la première fois le 21 mars 1960, les yeux de James pétillent d’émotions…
de l’étincelle de vie à la flamme de rage …
Une étincelle de bonheur …La joie immense que procure le simple mot « papa » ou « maman » dans la bouche d’un petit être, Fleamont et Euphémia auraient pu vous en parler pendant des heures. Des heures durant où ni le sourire béat ni les yeux pétillant de bonheur ne s’estomperaient d’un pouce. Il faut dire qu’ils avaient attendu bien des années, avaient même perdu tout espoir d’entendre les cris d’un nouveau-né dans la demeure familiale. Fleamont avait tout réussit dans sa vie. Il avait épousé son plus grand amour Euphémia. Il avait quatruplé la fortune familiale en créant la potion Sleekeazy’s hair qui permettait de lisser en un rien de temps les cheveux les plus indomptable du monde. Il avait des amis, des connaissances. Des passetemps et des passions. Mais toujours, ce manque. N’espérant plus une descendance qui pourrait reprendre l’affaire, Fleamont vendit sa compagnie de potion lorsqu’il prit la décision de se retirer du marché. Il avait bien assez d’argent pour profiter de ses vieux jours en compagnie de sa femme.
C’est là qu’ils eurent la plus belle surprise que la vie puisse leur offrir. A partir de ce jour-là, pour les heureux parents, chaque jour relevait du miracle. Chaque jour était encore plus précieux et beaux que les précédents. James grandit paisiblement à Godric's Hollow, il ne manqua de rien. Ni d'amour, ni d'attention, ni même de bien matériels. Il ne se passait pas un jour sans le rire du petit garçon aux cheveux noirs ne résonne pas dans toute la maison. Plein de vie, il courrait partout, s'inventait quinze aventures par heure et parlait bien trop souvent pour raconter des bêtises. Il était même épuisant à la longue, et pourtant jamais Fleamont ou Eupéhmia ne se plaignaient de lui malgré leurs âges avancés alors qu'ils essayaient de le rattraper pour le forcer à prendre son bain ou le faire manger des légumes.
Leurs fils c'était la première merveille du monde, une pierre précieuse inestimable. Chaque jour, ils remerciaient Merlin pour ce cadeau et ne cessaient de le choyer. James comprit bien vite que ses parents n'arrivaient que trop peu à lui dire non tant ils l'aimait. Il ne tarda pas à devenir pourri gâté, avec son grand sourire et ses yeux pétillants de malices, il avait le don d'obtenir tout ce qu'il voulait. Le seul bémol que James trouve à redire dans son enfant, c'est l'absence d'un frère ou d'une sœur. Ses parents étaient constamment à la maison certes. Mais ce n’était pas pareil qu’avec un vrai compagnon de jeu, toujours prêt à inventer des nouvelles bêtises ou aventures avec lui. Il ne connaissait que très peu d'autres enfants de son âge, ses parents côtoyant des gens de leurs âges, leurs enfants étaient déjà des adultes menant leur petite vie loin de leur parents. Mais dès son premier trajet à bord du Poudlard express, son manque de compagnon s’effaça d’un coup pour laisser entrer Sirius Black dans sa vie. Un petit garçon aussi hyperactif et désireux de faire ses preuves. Un petit garçon de onze qui deviendrait son meilleur ami. Son compère de méfaits. Son binôme de retenue. Son confident. Son frère.
Un pétillement de malice d’une blague en préparation… Ils firent une entrée fracassante à Gryffondor. Deux bouilles charismatiques qui ne tardèrent pas à déclencher des rires à chacune de leurs actions. C'est surtout son comportement légèrement perturbateur qui lui fit acquérir une grande renommée. Il trouva en Sirius en camarade absolument parfait, toujours partant pour faire des bêtises, inventer une blague à faire, défier le règlement. Ils étaient intelligents et terriblement doués. Leur popularité ne faisait que les conforter dans leurs agissements. Il ne fallait rien de plus pour combler le jeune James qui avait toujours eu l’habitude d’être au centre de l’attention. Il abordait souvent un comportement de m’as-tu-vu, j‘en-foutisme, à la limite de l’arrogance. Mais ce garçon pas même encore adolescent était-il réellement le seul à blâmer dans l’histoire ? Comment faire autrement alors que c’était qu’être écouté, regardé et chouchouté était ce qu’il connaissait le mieux ? Ils se lièrent aussi d'amitié avec Remus et Peter, deux autres garçons avec qui ils partageaient leur dortoir. Bien vite on parla d'eux comme le quatuor. Comme des Maraudeurs. Comme des pires fauteurs de trouble que Poudlard n'avait connus.
Mais en vrai, personne à part eux ne peut comprendre. On les appelle les maraudeurs et ça les fait rire. Un rien les amuse. Un rien leur suffis. Etre ensemble. Cette amitié, elle a commencé dès le début de leur scolarité, mais ce qui les a soudés c'est Remus. Remus et sa lycantrophie. C'est difficile de cacher un secret comme cela à une école entière, et pourtant aider d'une partie du corps professoral, voilà sept ans que Remus y arrive... Mais il n'a fallu qu'une seule année pour que ses camarades comprennent. Et pourtant, il avait rusé, inventé mille excuses les unes plus probables que les autres. Mais ils étaient intelligents, et n'importe qui se pencherait sur la question réaliserait qu'il s'absentait régulièrement. Tous les 28 jours pour être exact. Et toujours, toujours à la période où la lune était pleine. Alors qu'il allait s'absenter une nouvelle fois, les garçons l'avaient coincés et sans faire preuve de tact, James avait balancé qu'ils étaient au courant, qu'ils savaient pour sa maladie qu'ils n'étaient pas stupides. Cela faisait quelques jours qu'ils savaient, ils avaient juste besoin de la confirmation que Remus leur apporta. Bien sûr, il n'apprécia pas que son secret soit découvert et redouta même les réactions des garçons, mais sembla soulagé quoique pour un moment seulement. Car bien vite, James ne mit pas longtemps à convaincre Sirius et Peter de devenir des Animagi. Sous forme animal, ils ne craindraient absolument pas le loup et donc pourraient passer les pleines lunes avec Remus. Un challenge de plus pour James. Devenir un Animagus était long et dangereux. Interdis par le ministère qui ordonnait le recensement. Mais qu'importait les conséquences, les garçons étaient jeunes et minimisaient le danger. Cela mit trois ans pour qu'ils réussissent la prouesse. A l'âge de quinze ans James avait atteint son but. Il pouvait dès lors se transformer en un somptueux cerf. Il ria beaucoup de Sirius et se fit charrier en retour alors que pendant ses premières transformations il gardait quelques taches brunes signes distinctifs des faons et pas la moindre trace de bois. Mais bien vite, aussi vite que James traversait l'adolescence les ramures se dessinèrent faisant ainsi la fierté de James qui ne cessait d'être de plus en plus arrogant. De là apparurent leur surnom. Wormtail, Padfoot, Moony et Prongs. Personne ne pouvait comprendre d'où venait ces surnoms, des clins d’œil à leurs animaux dont seul eux connaissait le secret. C'était à la vie à la mort, rien ne pouvait plus les séparer. La deuxième plus belle invention des garçons, minime à côté des Animagus fut la carte des maraudeurs. Grandissant de façon irrémédiable, il était devenu impossible d'être plus d'une personne sous la cape d'invisibilité de James hérité de son père. Malgré qu'ils connaissent le château par coeur et qu'avec les aptitudes développées de Remus ils évitaient les ennuis, l'idée d'une carte qui donnerait les localisations de chaque personne dans l'enceinte de Poudlard fit son apparition et surtout sensation. Ils ne mirent pas longtemps à la confectionner et ne cessèrent de la compléter dès qu'ils trouvaient un autre passage secret.
Une étincelle d’amour brille dans ses yeux…Si James rencontra ses meilleurs copains à l'école il était également persuadé d'avoir rencontré la femme de sa vie. Ni plus, ni moins. Lily Evans. Ses boucles rousses. Ses yeux verts ensorcelant. Son caractère de feu. C'était indescriptible même pour lui de comprendre pourquoi il ressentait cela, mais le fait était là, dès le début il apprécia la jeune née moldu. Mais il voyait son amitié avec le Serpentard d'un très mauvais œil et ne s'empêcha pas de lui exprimer son point de vue. Sirius appuyant ses dires, ils commencèrent à s'en prendre à Servillius comme ils se plaisaient à l'appeler. Il était leur cible numéro une. Le testeur de chacune de leur blague foireuse. Et cela, uniquement par jalousie. Mais c'était mal calculer son coup car en grandissant, alors qu'il réalisait l'ampleur de ses sentiments, Lily, elle avait bien réalisé combien elle le haïssait. Mais James ne perdait pas espoir et jamais ne lâchait prise. Il l'aurait, un jour ou l'autre. C'était une question de temps pour qu'elle réalise qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. En attendant, il continuait son petit jeu de charmeur raté, accumulait les tentatives lourdes d'approches et ne cessait de s'enfoncer dans l'estime de la rousse. Les premiers mois, James encaissa les refus en rigolant, arguant qu'elle était trop timide. Puis, ne supportant plus les refus, il essaya de la blesser comme elle le blessait en affirmant qu'il n'était qu'un gamin prétentieux. Ce qui était complètement faux. Profiter de la vie ne faisait pas de lui un enfant, et s’il était doué, ce n'était pas de sa faute, il n'allait tout de même pas se rabaisser juste pour ses beaux yeux. Les surnoms, Miss-Je-Sais-Tout ou alors la-coincée firent leur apparition. Entre eux, James et Sirius utilisaient avec amusement Lily-la-tigresse tant parfois elle réagissait et se montrait sur la défensive avec une rapidité de l'éclair. La vérité c'est que le garçon se trouvait bête devant elle, et ne sachant quoi dire et quoi faire, se repliait derrière le masque de James-le-mariole. Un masque un peu trop exagéré devant Lily. La rouquine disait de lui qu'il était toujours en train de se mettre en avant, de faire l'imbécile, mais pour James, se passer la main dans les cheveux, sourire comme un demeuré n'était que le reflet de sa nervosité. Les années passaient, James grandissait. Mais malheureusement qu'en taille et en âge. Car sa maturité à l'égard de Lily n'évoluait pas d'un pouce. Le même m'as-tu-vu. Les mêmes phrases de drague passe-partout. Les mêmes comportements insupportables. Et le garçon n’eut même pas le temps de lui prouver ça vrai valeur et combien il était sincère…
Le scintillement de larmes contenues, de la peine cachée…Une seconde. La vie peut basculer si vite. Plus vite qu’un battement de cils. Celle de James, elle a basculer le 17 février 1977 peut avant ses dix-sept ans. Il ne s’en est pas rendu compte au début. Non, on début, il ne s’agissait que d’une énorme perte. Une grande tristesse qui s’était propagé à travers la Grande Bretagne. Dumbledore était mort. Puis, la peur était apparue. Rapidement alors que la nouvelle s’était propagé. Le célèbre directeur avait été assassiné. Le responsable présumé n’était rien d’autre qu’un sinistre sorcier qui se faisait appelé Lord Voldemort. Sa mort secoua James qui ne s'attendait pas à le voir tomber. Plus que cela encore, cela lui avait coupé toute envie de rire ou de faire des bêtises. Comme s’il se réveillait brutalement d’un mauvais rêve, il venait d’être tiré de l’enfance alors qu’il n’avait pas encore atteint sa majorité ni la fin de sa scolarité. Les choses allèrent ensuite de mal en pis. Même si, étant resté à Poudlard James se sentait plus loin des tensions, la nouvelle de la mort du Ministre de la magie et de l’affrontement qui eut lieu au ministre lui revient aux oreilles alors que ses parents le priaient dans une lettre de rentrer à la maison persuadé que la situation deviendrait pire encore pour lui qui ne faisait pas partie d’une famille ayant les même idéaux. Il profita des vacances suivantes pour prendre une dernière fois le Poudlard Express. Les mois qui suivirent furent les plus longs pour le garçon et ses parents. Peu d’information ne circulait, et la résistance était minime et tellement désorganisée que cela en était inefficace. Orion Black fut placé à la tête du Ministère, puis Voldemort prit carrément le contrôle des événements. Début juillet, une annonce terrible changeant le fonctionnement magique de l’Angleterre. Dorénavant, les sorciers étaient répartis suivant leur rang dans la société. Pire encore, on les obligeait à déménager, les regroupant dans des aires géographiques désignés avec interdiction de se déplacer ailleurs quand dans leur périmètre. Un ordre mal digéré par la famille Potter. Fleamont et Euphémia ne s’était jamais positionné en faveur du chaos que voulait faire régner Voldemort, et bien que sorcier depuis plusieurs générations, le statut sanguin des personnes ne leur importait pas pour une mornille. Pour autant, ils n’avaient jamais montré de farouche résistance, ni même une envie de se dresser contre les derniers événements, se trouvant trop vieux pour entrer dans une guerre qui semblait perdue d’avance. James lui, bouillonnait à Godric Hollow, mais il était mineur, et s’étant laissé convaincre de rentrer, il était depuis impossible de faire autrement qu’attendre qu’on vienne les chercher pour les obliger eux aussi à bouger. Leur destination ? L’île de Sky. Une Terre hostile, balayée par les vents nordiques glacials. Une Terre sauvage qui ne promettait rien d’autres des conditions de vies difficiles. La vieillesse fragilisant la santé déjà précaire d’Euphémia, le déménagement termina de l’emporter loin de cette nouvelle société qui se construisait.
La perte de sa mère marqua James au plus profond de son être. Il ne s’était jamais demandé comment pourrait être la vie sans ses parents. Sans son petit cocon familial. Sans son petit bien être matériel. Son père, lui devient fou de chagrin, et emplit de rage, il se leva et rejoint d’autres sorciers dans une révolte qu’ils allaient perdre. Fleamont perdit la vie à côté de nombreux autres sorciers écrasés par le capitole pendant cette guerre civile.
Les éclairs de la rage...La perte de son père gifla mentalement le garçon qui sortit alors de l’apathie dans laquelle l’avait plongé le décès de sa mère. Il se retrouva orphelin et avant même de réaliser l’ampleur de la signification à cela, il jura de venger la mort de ses parents. Et la première chose à faire, c’était survivre à ces changements radicaux dans sa vie. Se trouver un boulot, creuser son trou et ensuite attaquer. Malheureusement, c’est le Ministère qui frappa le premier. Alors que James avait trouvé un petit job dans les mines d’or et avait survécus à son premier hiver, une annonce abattit le morale de bons nombres de sorciers. Des jeux allaient être mis en place. Des Tributs tirés aux sorts. Des morts. De l’horreur à l’état brut. De la Terreur. Quatre ans que ça dure. Quatre ans que la rage monte parmi le peuple. Quatre ans que la haine s’attise dans les nouveaux foyers. Quatre ans que James rêve d’une rébellion réussite. D’un revirement de situation…