Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn


Edward W. Knight


Edward W. Knight
∞ Parchemins : 36

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn Empty
"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn   
"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn EmptyJeu 3 Déc - 0:03



Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur
Edward ∞ Robyn




Alors que le soleil se couchait, je regardais les collines rougeoyantes s’éteindre devant mes yeux. Mes mains tremblaient, mes poils se hérissaient, tout mon corps frémissait au contact de l’air froid de l’hiver. Aussi ridicule que cela pouvait être, c’était une des choses que j’appréciais du district 5. Tous ces petits moments ou la nature reprenait ses droits, et où l’on pouvait  presque oublier quelle misère nous entourait.
Des échardes s’enfonçaient profondément dans mes doigts, fermement accrochés aux bûches qui allaient me servir de chauffage. Et lorsqu’enfin le paysage sombra, et que la nuit s’annonça, je compris que mon père ne tarderait pas à rentrer du port. Faisant demi-tour en direction de la maison, je jetais un dernier coup d’œil au potager qui était terne et marqué d’une absence de culture. Et pour cause, l’hiver n’était pas la saison favorite des pommes de terre. Pommes de terre qui étaient comme toujours, le repas annoncé pour ce soir.
Je ne savais pas vraiment cuisiner. Comment aurais-je su après tout ? Ici, les talents s’apprennent peu, et ne se développent qu’au contact du besoin. Moi j’avais su me débrouiller, rendant mes pommes de terre mangeables, sans pour autant les faire devenir incroyablement gouteuses. Dans la famille, ma mère avait été la seule personne capable de me préparer un repas digne de ce nom. Mais aujourd’hui elle n’était plus là, et même si le cancer l’avait épargné, il aurait été certain qu’elle ne serait pas à mes côtés en ce soir de février. Car être moldu ne pardonne pas dans un monde magique, surtout opréssé.
La porte s’ouvrit dans un crissement terrifiant mais familier, tandis qu’un souffle d’air glacial pénétrait dans la maison. La refermant derrière moi, je me laissais aller à l’instinct jusqu’à la cheminée remplie de braises encore rougeoyantes. Elles produisaient une telle chaleur, que les bûches dont je les recouvrais n'allaient pas tarder à s’enflammer.
Le crépitement du feu s’ajouta au silence qui planait ici. Il y avait un bruit de fond, qui n'était autre que l'eau de la casserole, qui chauffait paisiblement sur la gazinière.
Je m’affalais sur le canapé, faisant crisser les ressorts sous mes fesses. Par chance un tissu (trouvé par mon père je ne sais où), amortissait l'assise. C’était un beau drap quelque peu délavé avec des motifs cousus de fils dorés. Ah mon père ! Il avait toujours le don en matière de tissu. Comme quoi, les habitudes de drapiers ne l’avaient pas quitté depuis la grande révolte...
Dehors il faisait presque nuit. Seules les flammes du feu éclairaient la pièce, projetant des ombres intrigantes sur la table déjà préparée pour deux, qui n’attendait que l’arrivée de mon père. Il s’agissait bien sûr d’assiettes de base, ébréchée et rayées par les quelques couverts que nous avions. Alors je me dis pour la première fois depuis notre arrivée qu'il était temps de les changer, au risque de se couper en soupant. S’aurait été fort dommage tout de même... Mais parfaitement alignées, elles créaient une harmonie habituelle dans cette grande pièce remplie seulement d’une petite cuisine, d’une table, d’un canapé et d’une cheminée. Aussi les laissais-je en place, reportant ce changement à demain.

     Lorsqu’enfin je me décidais à me lever pour allumer la lumière, je passais à côté de la porte de la cave en faisant trembler le parquet abîmé, et m’arrêtais quelques instants pour écouter le son vibrant et rassurant de la distillerie sous mes pieds. Lorsqu'un calme semblable à celui-ci, régnait dans la maison, les cuves, bien enterrées sous le planché, se faisaient entendre. Mais quiconque ignorait leur présence n’aurait put ouïr ce son pur et régulier. C’était un peu comme les trains à Londres. Avant, ils passaient près de chez moi, à une centaine de mètres en contrebat, et pourtant jamais je n’avais entendu le son qu’il produisait. Quelques invités m'avaient fait remarqué que les murs tremblaient lors de leur passage, mais cela ne m’avait pas affecté le moins du monde.

Aujourd’hui, ce son [celui de la distillerie] était l’unique chose qui me rattachait à la possibilité d’un avenir meilleur. MA contribution à la rébellion ; l’alcool. Et même si cela était en train de tuer mon père, j’espérais qu’un jour il puisse servir à autre chose qu’à rendre joyeux les malheureux du district.

    Alors que je retournais m’installer dans la pièce principale, dépourvue de toute décoration personnelle hormis deux trois photos de famille, quelques livres et quelques tissu rocambolesques, le grincement habituel de l'entrée raisonna dans la maison.
Papa était enfin là...


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
La roux tourne...
Robyn B. Weasley


Robyn B. Weasley
∞ Parchemins : 108

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn Empty
Re: "Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn   
"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn EmptyMer 9 Déc - 14:34



Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur
Edward ∞ Robyn




La nuit avait pris tout son temps avant de pointer le bout de son nez. La journée était passée à une vitesse lente. La difficulté de cette journée était la pluie qui venait flageller les visages des pêcheurs qui tentaient de voir où ils lançaient leurs filets. Tous claquaient des dents, grelottaient mais ils n'abandonnèrent pas leur travail pour courir se réchauffer dans leurs piteuses chaumières. Le vent glacial ne les aidaient pas et Robyn avait vraiment eu du mal à tenir debout. Pour la première fois, elle avait pleuré sur son sort. Pour la première fois,elle avait envie de tout laisser tomber et de se laisser crever d'hypothermie. Elle avait tenté de ravaler ses larmes mais elle reste qu'une jeune adulte, toujours un peu enfant alors, oui, c'est difficile de s'en sortir parfois pour elle. Les larmes avaient cédé le barrage de ses paupières. Heureusement, la pluie battante avait tenté de les dissimuler. Cependant, son coéquipier de pêche avait remarqué que la joie de Robyn s'était estompée et que son espoir qui semblait inébranlable l'avait quitté aujourd'hui. Robert s'était approché de Robyn et lui avait dit que même sa rousseur avait perdu de son éclat. Robyn lui avait esquissé un sourire et il s'empressa de lui demander ce qu'il n'allait pas. Robert était un brave homme et Robyn l'appréciait énormément. Eux deux étaient toujours fourrés ensemble lors de la pêche et étaient devenus coéquipiers. Il lui avait appris à tisser les filets puisqu'ils était un ancien tisseur. Elle se débrouillait grâce à lui mais elle n'était pas aussi performante. Depuis leur rencontre ils avaient tissé un lien particulier. Ils se soutenaient, s'épaulaient, riaient et chantaient ensemble. Robert avait toujours des choses à raconter à Robyn qui buvait ses paroles. Il racontait sa vie comme on raconte des histoires, elle adorait l'écouter. Aujourd'hui, c'était elle qui avait besoin de parler : « J'en ai marre Robert. Je suis épuisée, fatiguée. Mes seuls moments de répit sont quand je dors. J'ai l'impression de travailler pour crever. On a plus de vie.». Le moral dans les chaussettes, elle s'était effondrée en larmes dans les bras du petit homme trapu. Il l'entoura de ses bras et lui tapota dans le dos de manière amicale. Avoir un contact physique humain avec quelqu'un lui faisait plus de bien qu'elle ne l'aurait pensé. Elle aurait aimé passé le reste de la journée dans ses bras à pleurer alors qu'il lui frappait maladroitement le dos. « Si tu veux, pour te changer les idées, tu peux venir souper à la maison avec moi et mon fils ! Ça te fera sûrement du bien et comme ça tu rencontrera enfin Edward ! » Robyn le regarda avec surprise. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus été invitée à manger ailleurs. L'idée de passer une soirée avec d'autres personnes que sa famille lui redonna le sourire : « Excellente idée ! Je suis vraiment touchée par cette proposition et j'accepte avec plaisir ! ». Robyn avait affronté le reste de la journée le cœur un peu plus léger.

L'ancienne Gryffondor suivait Robert sur le chemin qui menaient à leur maison. Elle n'avait jamais vu où cet homme et son fils habitaient. Elle avait emporté avec elle deux poissons qu'elle avait pêché aujourd'hui pour aider au repas. Leurs vêtements étaient trempés comme si ils avaient sauté dans l'eau tout habillés. Robyn avait les lèvres bleues de froid. Elle marchait d'un pas décidé mais ses pieds gelés l'empêchaient de marcher correctement. Robert qui ouvrait la marche semblait avoir des difficultés lui aussi. Il annonça à Robyn que son fils avait sûrement fait du feu et qu'ils seraient bientôt au chaud. Cette nouvelle donna un nouveau rythme à leur marche. L'envie d'être au chaud et de passer un bon moment leur donnaient des ailes. La battisse était de plein pied plutôt petite. Malgré les planches sur les fenêtres, l'endroit semblait accueillant. De la lumière filtrait à travers les bouts de cartons et les morceaux de bois tandis que de la fumée s'échappait de la fenêtre. Robert poussa la porte d'entrée, se faufila à l'intérieur et il invita d'un signe de la main à entrer dans la maison. L'intérieur était faiblement éclairé, le mobilier était modeste mais une atmosphère particulière s'y dégageait. Une ambiance bienveillante. Il y avait des cadres disposés qui représentaient sans doute Edward, le fis quand il était enfant, Robert et sa femme dont il ne parlait que très peu. Robyn savait qu'elle était décédée et n'avais jamais osé poser de questions. De toute façon, elle ne souhaitait pas connaître de réponses particulières.
Comme à chaque fois que Robyn était dans une autre maison que la sienne, elle se sentait mal à l'aise. Elle pénétrait dans l'intimité des gens et pour elle, même si elle était heureuse d'être là, il faudrait du temps avant qu'elle se décrispe ou qu'il y ait un brise glace. Robyn déposa son sac sur le sol et enleva sa veste qui ruisselait. Ses cheveux trempés étaient plaqués contre son visage. La chaleur s'insinuait dans son corps et un frisson la parcourut. Un jeune homme apparut et Robyn en déduisit que c'était le fils de Robert : Edward. Il était un peu plus grand qu'elle. Elle n'avait jamais su l'âge qu'il avait et elle s'attendait à voir un petit garçon. En réalité, c'était presqu'un homme qui se tenait là.  Déstabilisée de cette révélation elle bredouilla un « Bonsoir » presque inaudible.  


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Edward W. Knight


Edward W. Knight
∞ Parchemins : 36

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn Empty
Re: "Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn   
"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn EmptyJeu 10 Déc - 22:28



Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur
Edward ∞ Robyn





Chalk passa devant moi, l’air de rien, et descendit vers la cave en ouvrant la porte, déversant l’odeur de l’alcool dans la maison. Par chance je la fermais quelques secondes avant qu’elle n’arrive.

L’an passé, au cours d’une soirée en tout point semblable à celle-ci, papa avait abordé l’existence de sa coéquipière pour la première fois. Aujourd’hui je m’en souviens, mais je n’y avais alors prêté que peu d’attention. En effet il était rentré un soir, recouvert de neige, tout content de lui.

- On a pêché une raie ! S’était-il exclamé en souriant sous sa barbe blonde.
- On ? M’étais-je étonné.
- Oui. Robyn et moi.

J’avais alors raclé le fond de ma mémoire sans pouvoir y trouver une quelconque Robyn.

- Je ne... vois pas de qui tu parles.
- Je ne te l’avais pas dit ? Je me suis associé.  
- Associé ?!
- Oui. Tu sais, c’est dangereux de rester seul. A deux on est plus productif. Et puis comme ça je peux lui apprendre des tas de choses, comme par exemple tisser les filets, se surjustifia-t-il.

Cette nouvelle était des plus surprenantes, sachant qu’il avait lui-même refusé de me faire travailler à ses côtés, pour s’assurer de la prospérité de ma santé. Alors, en toute logique de cause, je m’étais imaginé une femme approchant la quarantaine, avec les cheveux roux dont il ne cessa de me parler depuis.
  Aussi, comment aurais-je pus m’attendre à celle qui venait de pénétrer dans notre demeure et à qui j’allais être contraint d’offrir le gîte pour la nuit ?

- On sera trois ce soir Ed ! s’exclama mon père. Je te présente Robyn. Robyn, mon fils Edward.

Il marqua une pause face à mon visage, alors emprunt de surprise, de curiosité, et d’étonnement.

- Je vais rajouter un couvert, dit-il avant de s’engager davantage vers la cuisine.

Rousse à coup sûr, c’était la seule chose en commun qu’elle possédait avec ma vision de la Robyn âgée, aux cheveux rêches et touffus et aux mains calleuses, séchées par la mer. Non, elle était totalement différente. Plus petite que moi, le visage constellé de tâches de rousseur et les yeux certes fatigués mais pétillants. Autant de détails qui venaient nuancer mon imaginaire.

- Bonsoir, dit-elle probablement gênée de se trouver chez des étrangers.
- Ravi de te rencontrer, la saluais-je poliment en esquissant un sourire. Tu peux m'appeler Ed. Je dois dire que... je t’imaginais plus...

Hésitant, je finis par en arriver au mot tant redouté.

- Vieille.

Alors un éclair foudroya mes pensées, rendant l’idée d’avoir une invitée beaucoup moins séduisante. Et si.... Et si tout était réfléchit ?
Je reconnaissais bien là mon père. « Il est temps que tu trouves quelqu’un Eddie ! ». Cette phrase raisonna dans ma tête tel un coup de feu. Lui jetant un coup d’œil en biais, je le vis faire de même, presque souriant. Le vicieux. Ce n’était pas un repas normal !
C’était un rendez-vous arrangé.

Le désespoir s’empara de moi. Etait-elle même au courant ?

- Je t’en prie installes-toi, continuais-je sans montrer la moindre de mes réflexions, souhaitant le plus possible conserver les bonnes manières.

M’en allant au côtés de mon père je devinais à ses gestes imprécis qu’il tentait de cuisiner le poisson. Quel image comique il faisait là, à tenter d’accomplir un acte qui lui était impossible, dans le seul but de me voir me rapprocher d’une fille ayant approximativement le même âge que moi.

- Arrête tes bêtises. Je m’en occupe, le coupais-je en lui arrachant le couteau ébréché des mains. Mets plutôt la table au lieu de faire n’importe quoi.

Cette phrase qui pour moi était pleine de sens n’en avait visiblement aucun pour lui. Alors je chuchotais :

- Papa.
- Oui ?
- C’est une blague ?
- Mais de quoi parles-tu ?
- De toi.
- De moi ?
- Non d’elle.
- Qu’y a-t-il enfin ?

Je le toisais. Même s’il essayait de me mener par le bout du nez, j’avais le regard attentif au moindre signe de mensonge. Ses yeux ne le trahissaient que trop bien. Car même si sa bouche ne souriait pas, ses pupilles elles, riaient à grand cœur de la situation.

- Non rien. Elle est au courant pour le...

Il ignora ma question. Il ne me restait plus qu’à laisser tomber et à laisser les choses se dérouler d’elles même. Il y avait peu de chance qu’elle soit au courant pour la distillerie et s’était tant mieux. Je ne souhaitais nullement aborder le sujet. Mais dès que mon père aurait le dos tourné, il fallait absolument que j’en profite pour lui parler... Car pire que d’être chez des étrangers, c’est de se faire duper quant à la situation.
Sortant une poêle, j’y déposais le poisson, qui se mit à griller en produisant un son semblable à celui du bois embrasé de la cheminé.  L’odeur qui s’en dégageait fit grésiller mon estomac et quelques minutes plus tard, tout était prêt.

- A table ! S’écria mon père avec trop d’enthousiasme. J'espère que tu aimes le poisson !

Contre mon gré, je jetais un regard inquiet à l'invitée, priant pour que le repas ne dérive pas en catastrophe...




Dernière édition par Edward W. Knight le Ven 11 Déc - 19:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
La roux tourne...
Robyn B. Weasley


Robyn B. Weasley
∞ Parchemins : 108

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn Empty
Re: "Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn   
"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn EmptyVen 11 Déc - 16:29



Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur
Edward ∞ Robyn




Robert s'était engagé à quitter la pièce pour aller faire la cuisine, laissant les deux jeunes gens faire connaissance.  L'excitation de son coéquipier lui semblait un peu exagérée. Peut-être que ça devait lui faire plus de bien à lui qu'a elle d'avoir invité quelqu'un. Malgré sa gène, Robyn se sentait assez bien dans cette maison petite mais accueillante.  Le manque de décoration ne troublait pas l'atmosphère sympathique qu'elle dégageait. Les maigres détails traduisaient sans doute l'absence de présence féminine. Edward lui annonça qu'il s'attendait à croiser une femme plus vieille. En général, Robyn aurait éclaté de rire après une telle révélation. Elle se garda bien de lui dire qu'elle s'attendait à voir un enfant et qu'elle avait imaginé jouer à des petits jeux avec lui. Pour toute réponse, elle ne fit qu'un sourire gêné. Malgré tout ce qui était mis en place pour qu'elle se sente à l'aise, il y avait quelque chose qui la dérangeait dans la situation. Cependant elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui la contrariait. « Je t'en prie, installe-toi»  dit Edward avant de filer dans la cuisine. Robyn commença à se ronger les ongles. Mon dieu, elle n'avait plus été dans un état de mal aise depuis bien longtemps. Elle n'était pas du genre à se laisser impressionner d'habitude. Etait-ce la proximité d'un garçon de plus ou moins son âge qui la mettait dans cet état ? C'est vrai qu'elle était une des plus jeunes dans le district, hormis les enfants. Les autres jeunes avaient en général dans la vingtaine, enfin ceux qu'elle connaissait. Elle se demanda comment se pouvait-il qu'elle n'ait pas croisé Edward avant. Que faisais-t-il ? Si la situation avait été autre, elle aurait été vers lui sans aucune barrière émotionnelle. Elle se jura d'oser poser la question.

Une conversation s'échappa de la cuisine. Robyn voulait bien se lever pour aller aider à préparer le souper mais sûrement que le père et le fils avaient des choses à se dire. Elle ne pouvait distinguer ce qu'il se disait et même si Robyn était de nature curieuse elle ne préféra pas se concentrer pour déchiffrer la conversation. Une odeur de poisson commença à se faire sentir. La jeune rousse se rendit compte à l'instant qu'elle mourrait de faim. Robert débarqua et hurla presque qu'il était l'heure de passer à table. « J'espère que tu aimes le poisson ! ». Son enthousiasme semblait surjoué. Que camouflait-il ? Robyn lui adressa pour toute réponse un hochement positif de la tête. Une assiette et des couverts apparurent devant elle. A sa droite s'installa Robert et en face d'elle Edward. Robert servit son invitée puis son fils et lui-même pour terminer.

« Alors Robyn ! Je t'ai connue plus bavarde ! » Dit-il en lui versant de l'eau dans son verre. « Est-ce mon fils qui te met dans cet état ? »
« Je...Je ne comprends pas... »
« Haha, comme tu es mignonne ! N'est-ce pas qu'elle est mignonne Eddy ? »

Robyn évita du regard Robert et son fils et commença a manger son poisson. Pourquoi Robert cherchait-il a la mettre mal à l'aise ? Ou alors était-il tellement content d'avoir une nouvelle présence dans sa maison qu'il en était maladroit ?

« D'ailleurs, je me disais », poursuivit-il  «  Il est beaucoup trop tard pour que tu rentre chez toi ! Le couvre feu risque d'être dépassé quand nous aurons fini la soirée ! Tu pourrais dormir dans le lit d'Ed' et lui dans le vieux fauteuil qui traine dans sa chambre ? »
Robyn failli s'étrangler. Elle n'avait pas du tout envisagé de dormir ici. Qui plus est, ses parents n'étaient pas au courant qu'elle ne reviendrais pas. Ils risqueraient de s’inquiéter.
« Heu... Je ne pense pas que ca soit une très bonne idée. Je n'ai pas prévenu mes parents » répondit-elle en toute honnêteté.
« Je me suis chargé des les prévenir ! Ne te tracasse pas pour ça ! Tu es en de bonnes mains !  N'es-ce pas Ed' ? »

Robyn sentit le rose lui monter aux joues. Elle ne savait que penser de la situation. Elle pris une gorgée d'eau pour tenter de dénouer le nœud qui s'était formé dans la gorge.  


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Edward W. Knight


Edward W. Knight
∞ Parchemins : 36

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn Empty
Re: "Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn   
"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn EmptyDim 13 Déc - 22:02



Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur
Edward ∞ Robyn





Par deux fois je manquais d’avaler de travers, m’étouffant au passage en guise de réponse. L’insistance lourde de mon père manquait chaque fois de me faire mourir d’une crise cardiaque. «Est-ce mon fils qui te met dans cet état ? » «  N'est-ce pas qu'elle est mignonne Eddy ? »

Regarder son assiette.
Regarder le poisson.
Regarder la nourriture.

Miroitant avec obstination mon assiette, je faisais tout pour éviter de croiser le regard de l’invitée. De honte, de gêne et de colère... un mélange de plein d'émotions qui s’embrouillaient dans mon esprit. Et plus je regardais le poisson, moins il passait dans ma gorge et plus j’avais l’impression de le voir remuer dans l’assiette en me narguant de ses yeux rond luisants : « Et oui Ed ! Tu es dans la m*rde ! Tu n’aurais pas du la laisser rentrer ...»
« Comme si j’aurais pus y faire quoi que ce soit ! » avais-je envie de lui répondre. Mais bien entendu, ce genre de réflexion imaginaire avec un ovipare n’était qu’un prétexte pour fuir la conversation qui avait lieu à table.
Mon rythme cardiaque montait en flèche, et je craignis pendant quelques instants que mes joues se soient empourprées. Car si en temps normal me retrouver face à face, pendant un repas, avec une fille d’a peu près mon âge était gênant, la situation actuelle n’en était que pire. De sorte, pour gérer mon irrépressible envie de mettre fin à ce calvaire, je saisissais de ma main gauche mon genoux. Sous la table, je pouvais sentir le bout de mes doigts blanchir tellement je m’y accrochais fort. Au premier abord rien ne semble pire que la grande révolte, et pourtant nous venions d’atteindre le sommet de la montagne en terme de gêne et je n’allais pas tarder à manquer d’oxygène.
« Je me suis chargé des les prévenir ! »
« Il a préparé son coup à l’avance ce vieil ivrogne » hurlais-je dans ma tête en le maudissant. Sans rien laisser au hasard il avait tout calculé et prémédité, sachant exactement comment nous embarrasser l’un l’autre. Même les positions à table étaient astucieusement réparties ; elle en face de moi, et lui sur le côté, tel un spectateur. Mais si maintenant elle n’avait pas compris le problème, c’était qu’elle en était devenue stupide de gêne.
Pour faire simple, j’avais honte. Pour elle. Pour lui. Pour moi. On était tous les trois assit comme des idiots à mourir de gêne. Mais mon père lui, ne s’en rendait pas encore compte.

- Tu es en de bonnes mains !  N'es-ce pas Ed' ?
- Oui oui.

Le son de ma voix sonnait creux et particulièrement stressé à l’idée de parler face à Robyn. J’avais bien entendu émit des mots sans les regarder, ni elle, ni lui.

- Ah Eddie ! rugit-il en me frappant violement le dos, cherchant à se montrer paternel. Vous savez vous les jeunes, je ne peux que vous envier. Il vous reste tellement de choses à vivre ! Les rencontres, le mariage, les enfants...

Au secours.

- Une vie quoi !
- Oui enfin il y a aussi la survie, la magie et la mort, le coupais-je d’un ton sarcastique.

Je ne les regardais toujours pas, et buvais une gorgée de mon verre d’eau.

- Tu sais mon fils, j’ai vu de grandes choses. Et malgré tout ce qui survie années après années, c’est les bon souvenirs que j’ai de ta mère. Elle a vraiment apporté le soleil dans ma vie.

Comment osait il ?! Placer maman dans la conversation n’était que parfaite ruse pour me faire passer publiquement un message caché, qui était tellement visible qu’il aurait crevé les yeux d’une sombrale. Je ne pouvais pas riposter, et désormais je me sentais plus mal à l’aise que jamais.

- Tu vois Robyn, ma femme était quelqu’un d’adorable, enchaîna-t-il sans perdre le rythme. Un peu comme toi en fait.

Il fallait que je la sauve en me sauvant moi-même. N’écoutant plus rien à la conversation qui suivit, je mis mon cerveau en route. Mes yeux se baladèrent aux quatre coins de la pièce dans l’espoir de trouver une diversion. Je DEVAIS impérativement me retrouver seul avec elle, même si mon cœur s’arrêtait de battre à cette idée. Et pourtant, c’était toujours mieux que de rester ainsi, à subir l’humiliation de toute une vie.
C’est un craquement dans mon oreille droite qui me fit réagir.
Me levant, je m’apprêtais à partir en direction de la porte d’entrée quand mon père me retint en m’agrippant la cuisse, me soudant sur ma chaise.

- Et bien où tu vas comme ça ? me dit-il.

Je soufflais un bon coup pour avoir l’air le plus naturel possible.

- Si je ne remets pas du bois dans la cheminée, le feu va s’éteindre.
- Mais ne t’embête pas, je vais aller en chercher !
- Non, c’est bon tu dois être fatigué d’avoir pêché toute la journée.
- Pas plus que toi a...

Il s’arrêta réalisant qu’il allait faire une erreur, répondant à ma question : elle ignorait pour la distillerie.

- C’est bon j’y vais, conclu-t-il enfin.

Il se leva, sortit de table et quitta la maison en me jetant un coup d’œil insistant.
Un silence retomba sur la pièce. ENFIN SEULS ! Alors, pour la première fois depuis le début du repas, je la regardais véritablement. Il me fallait bien avouer qu’elle était vraiment jolie, et ce même si la journée avait dut l’épuiser J’étais désormais certain de l’avoir déjà croisé à Poudlard. Mon cœur s’emballa de gêne. Il ne fallait pas que ces détails influent sur la conversation. Mais par où commencer ? Que dire ? Quelle initiative prendre face à la situation ?! Tant d’inconnu à régler en si peu de temps...
Prenant toute mon assurance possible en gardant d’apparence un calme implacable je commençais la voix pleine de stress et embarrassé.

- Bon... Nous n’avons que très peu de temps. Déjà désolé. Je ne sais pas comment il a réussit à t’amadouer pour te faire venir sans que tu ne puisse te douter de rien, et c’est malheureusement une de ses grandes qualités. Alors vraiment, vraiment désolé.

La culpabilité m'envahissait jusqu'au bout de mes pieds.
J‘inspirais fortement, laissant les mots venir tous seuls et ouvrant les portes au stress qui parcourait mon corps à toute allure.

- Hum... hésitais-je en passant une main dans mes cheveux mal coiffés. Je.... On fait quoi ?

Ridicule certes, mais pas incongru.


Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn Empty
Re: "Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn   
"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

"Il est temps pour toi de trouver l'âme soeur..." ∞ Robyn

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
+
 Sujets similaires
-
» Punchline time - Robyn
» Robyn > Batman is in the kitchen.
» We should share a cup of tea and, at least, have a word ∞ Robyn
» Oscar ღ « Mais vous savez, on peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres. Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière. »
» Honte, insolence & étourderie<Aidan&Robyn>

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Blood Games :: Le Royaume Uni :: District 5 :: Les Habitations :: Maison des Knight-